Grégoire Korganow est un chercheur, un explorateur de beauté.
Il me reçoit chez lui à Bondy (Bondychery 😎).
La première fois que j’ai découvert ses œuvres, j’ai été dé-rangé, bousculé…puis j’ai perçu la bienveillance, la douceur dans ce regard.
Il me parle de son Art, qu’il exprime par la photographie, la vidéo.
Il évoque sa quête de la Beauté.

Le commencement
Grégoire me raconte sa passion, très tôt pour le dessin, puis pour la photographie ; comment, il portait son premier appareil, celui de sa mère.
Il évoque ses débuts de photojournaliste. Pendant 20 ans, il parcourt la terre animé par un rapport romanesque et privilégié au monde, collaborant avec des journaux, des magazines comme Libération, le National Geographic, Le Monde, New York times, Marie Claire…
Puis, il raconte, la rupture après le 11 septembre 2001, ce monde d’après.
A l’entendre, cette date marque un changement fort, radical, violent.
Il décrit aussi les transformations du métier et de la photographie elle-même. Une manière différente de raconter le réel apparait avec le numérique.
Son activité devient beaucoup plus surveillée, les images sont plus contrôlées.
Commence également une prise de conscience, de grandes interrogations sur sa propre place.
Grégoire prend alors un nouveau chemin.

La quête de beauté
Grégoire Korganow nous convie aujourd’hui à regarder différemment, dans le creux.
Il s’intéresse au corps au travail, au corps vivant, transpirant, qui respire, loin du seul corps magnifié.
Il invite à être véritablement disponible à la beauté, loin de nos habitudes, de nos raccourcis, de nos conditionnements.
Ce regard nouveau élargit, selon moi, nos vies, à d’autres opportunités, loin de l’enfermement de préjugés, de certitudes hâtives qui au contraire nous ferment au monde, à la beauté de l’existence.
Accepter de « voir le monde » nous fait “grandir” et Grégoire par ses œuvres nous y aide.
Il photographie les coulisses des défilés de haute couture pour Marie Claire, s’installe derrière les rideaux, au milieu de la bousculade, du tumulte.
Il s’intéresse aux personnes détenues, au milieu carcéral et sera l’invité d’honneur des Rencontres d’Arles en 2008.
Il porte également son regard sur la relation « Père & Fils ».
Son œuvre est marquée par un regard précis, conscient.

Les héros et héroïnes de Grégoire
Grégoire évoque longuement les danseuses et danseurs, qu’il considère comme ses Héros. Il les admire pour, notamment, leur acceptation de la chute, la « dimension sacrificielle » de la danse. Il a le sentiment de rencontrer de véritables Guerriers de la Beauté, qui agrandissent le monde, repoussent des limites, ouvrent des voies. Les danseurs permettent de dépasser notre résistance, d’accueillir le doute, la fragilité, ils changent notre rapport au monde.
Grégoire rappelle aussi qu’ils acceptent d’être au service d’une création qui n’est pas la leur, tout en demeurant eux-mêmes.
Il évoque enfin sa propre recherche de quiétude intérieure, d’apaisement dans son rapport au monde.
Grégoire n’a pas peur de la vitalité du désordre, de l’incohérence, ou du jaillissement.
Ses créations suscitent des interrogations sur notre propre incapacité à regarder simplement le monde, à nous émerveiller de ce qui nous entoure, des rencontres.
Ses œuvres sont exposées à la Maison de la Photographie à Paris, aux (Où), à Visa pour l’Image, la Triennale de Milan, à Mosaïcografia (Porto Alegre), au Three Shadows Photography Art Center (Beijing).
Mes mots ne suffisent évidemment pas à présenter son œuvre considérable et sa sensibilité, que je vous laisse découvrir.
Les photographies de cette lettre et sur nos pages Instagram et Facebook sont de Gregoire Korganow. Son site donne de nombreuses précisions sur les images de cette lettre.
Pour en savoir plus sur cette lettre et son auteur je vous convie à visiter notre page Lettres Carré Royal.
Si vous avez aimé cette lettre, merci de la partager largement 🏄♂️ 🙌.

Un peu de lecture
de Sépulveda :
Un viejo que leía novelas de amor (Le Vieux qui lisait des romans d’amour)
Historias marginales
Patagonia Express

André Malraux dans Radioscopie
Souvent clairvoyant et génial;

Un peu de musique
San Francisco, Scott McKenzie 😇
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